Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
Il y a quelques semaines, l'Otan avait affirmé avoir durci le recrutement dans la police et dans l'armée afghane. Une batterie de tests est désormais effectuée sur tout nouveau candidat.
En fin de semaine dernière, on avait appris que la formation de nouvelles recrues dans la police avait purement et simplement était suspendue pour éviter de nouvelles attaques de l'intérieur.
Pressé par l'Alliance atlantique, le gouvernement afghan a dû réagir. L'annonce de la mise à l'écart de plusieurs centaines de soldats afghans est un premier pas.
Ces hommes entretenaient des liens avec les talibans, ou du moins sont suspectés d'en entretenir, annoncent les autorités afghanes. Certains ont été écartés de l'armée, d'autres sont maintenant sous les verrous.
Pas sûr cependant que cela suffise à stopper ce phénomène. Selon l'Otan, un quart seulement de ces attaques proviendrait d'infiltrations de talibans. Les autres seraient dues à des tensions et des mésententes entre soldats.
Le mois d'août a été le plus meurtrier pour les militaires de la coalition depuis le début de l'année, en particulier à cause du nombre record d'attaques fratricides. En un seul mois, quinze militaires étrangers ont été tués par leurs collègues afghans.