Il s’agit d’un document en anglais de 11 pages. Yukiya Amano, le directeur général de l’agence se réjouit que son plan de sûreté nucléaire, adopté il y a un an, ait permis notamment d’améliorer les « capacités de réaction » à une catastrophe, ainsi que les « préparatifs d’urgence ».
Pourtant pour l’ONG de protection de l’environnement Greenpeace, les leçons de Fukushima n’ont pas été retenues. Greenpeace ne veut pas entendre parler de progrès car les États-Unis, la Chine et l’Inde restent opposés à toute idée de contrôles supranationaux et défendent farouchement leur souveraineté. L'Allemagne et la France sont de leur côté favorable à un transfert de compétences nationales vers les Nations unis, dont dépend l'agence de Vienne. L’AIEA n’est toujours pas dotée d’un pouvoir contraignant de contrôle des centrales.
Autrement dit, l’AIEA n’est pas le gendarme du nucléaire qu’elle devrait être et si une catastrophe nucléaire de l’ampleur de celle de Fukushima ou de Tchernobyl se reproduisait demain, la communauté internationale serait toujours, comme avant, suspendue aux communiqués du pays dans lequel s’est produit le drame. Et cela alors que l’atome ignore les frontières.