Nucléaire iranien : vers une réelle coopération avec l'AIEA?

L’Agence internationale de l’énergie atomique est sur le point de finaliser un accord avec l’Iran pour avoir accès à un nombre plus important de sites suspectés d’abriter un programme nucléaire militaire clandestin. Le directeur général de l’AIEA rentre de Téhéran où il a rencontré plusieurs membres du gouvernement.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Le directeur général de l’AIEA rentre d’Iran ce lundi 21 mai et il a qualifié ses discussions avec les officiels iraniens de « très bonnes  » et de « très utiles ». Le Japonais Yukiya Amano a des relations notoirement exécrables avec l’Iran, dont il ne cesse de dénoncer le « manque de coopération » depuis sa prise de fonction, en 2009.

Faut-il alors voir là un bon présage, avant la réunion de Bagdad, qui commence mercredi 23 mai entre l’Iran et les grandes puissances ? Les diplomates occidentaux sont prudents.

L’Iran pourrait bien effectivement, enfin, ouvrir aux inspecteurs internationaux les portes du site suspect de Parchin, cette base militaire où l’AIEA croit savoir que des essais liés à la fabrication d’une bombe ont eu lieu. Mais l’Iran ne ferait là, rappelle-t-on dans les délégations occidentales, que respecter les traités qu’il a lui-même signés et ce avec en plus beaucoup de retard.

Surtout, ce que veulent la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis par-dessus tout, c’est que l’Iran arrête d’enrichir de l’uranium à 20%, car l’enrichissement d’uranium peut servir à la fabrication d’une bombe. Or, de cela la République islamique ne veut toujours pas entendre parler.
 

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