Afghanistan: les derniers militaires français ont quitté la base de Surobi

Quelque 350 militaires français ont quitté ce mardi 31 juillet 2012 le district de Surobi, situé à l'est dans la province de Kaboul. Le processus de transition se termine : l'armée nationale afghane sera donc en charge, seule, de la sécurité dans cette zone. Un retrait anticipé voulu par le président de la République François Hollande. Avant la fin de l'année, ce sont près de 2 000 forces combattantes françaises qui seront rapatriées.

Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert

Ultime cérémonie ce mardi matin sur la base de Surobi. Les derniers des 350 soldats français encore déployés dans le district situé à l'est de Kaboul ont quitté les lieux.

La date n'avait pas été annoncée officiellement pour des raisons de sécurité. Mais à partir de demain, les Afghans seront seuls pour gérer la zone. C'est la première étape visible du retrait anticipé annoncé par François Hollande.

La Surobi, sous contrôle français depuis quatre ans, est pacifiée, affirme-t-on officiellement. Pourtant, rien que dans ce district, 24 soldats français ont été tués, dont 10 dans la seule embuscade d'Uzbin en août 2008.

Le général afghan en charge de l'est de l'Afghanistan estimait récemment entre 80 et 100 le nombre d'insurgés encore actifs en Surobi. Certains experts doutent que les forces afghanes réussissent à contenir l'insurrection très longtemps.

Après la Surobi, la province largement plus problématique de Kapissa sera gérée par les seules forces afghanes et les troupes françaises quitteront ce territoire avant la fin de l'année. Cette date passée, environ 1 400 hommes devraient rester en Afghanistan pour assurer le rapatriement du matériel et la formation des soldats et des policiers.

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