Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Aider les réfugiés nord-coréens en Chine est une activité de plus en plus dangereuse. Quatre militants sud-coréens, qui travaillaient tout près de la frontière entre la Chine et la Corée du Nord, en ont fait l’amère expérience : la police chinoise les a maintenus en détention pendant près de quatre mois, depuis le 29 mars.
Pékin, qui craint un afflux de réfugiés sur son territoire, a en effet passé un accord avec Pyongyang, la capitale nord-coréenne. Sa police fait la chasse aux fuyards venus de Corée du Nord, et les rapatrie de force. Un retour au pays natal souvent synonyme d’envoi dans les camps.
Les ONG sud-coréennes estiment que plusieurs dizaines de milliers de Nord-Coréens se cachent en Chine, où leur statut de hors-la-loi en fait des cibles faciles pour toutes sortes de trafics, notamment sexuels. Ces réfugiés sont parfois aidés par des militants des droits de l’homme, qui les recueillent et essaient de les faire passer en Corée du Sud.
Pékin et Séoul n’ont pas dévoilé sous quelles conditions ces quatre militants ont finalement été libérés. A peine arrivés à Séoul, ceux-ci ont déjà promis de continuer leur combat.