L’ultimatum courait jusqu’à ce jeudi. Entre 900 000 et 1,2 million de yuans sont réclamés par les preneurs d’otages, selon les médias chinois qui font état de menaces encore imprécises. Pour le Huanqiu Shibao, les pêcheurs risquent en effet d’être tués si la rançon n’est pas versée.
Les Nouvelles de Pékin rapportent une version différente en faisant état du coup de téléphone donné mardi dernier par l’un des capitaines de navires enlevés. Comme les autres marins, Han Qiang est originaire du port de Dongguang sur la côte chinoise. Il affirme qu’il est incapable de payer. Que les pêcheurs chinois seront probablement renvoyés en Chine, dit-il, mais leurs navires « vendus aux enchères ».
Nord-Coréens armés
Que s’est-il passé dans les eaux du Golfe de Corée le 8 mai dernier au matin ? « Deux petites embarcations ont foncé sur nous en provenance de la côte coréenne, raconte Sun Caihui. Les Nord-Coréens étaient armés, certains en uniforme, d’autres en civil. Ils ont pris trois bateaux et nos hommes n’ont pas osé résister, poursuit ce patron pêcheur basé au port de Donggang et dont les propos sont rapportés par l’agence Chine Nouvelle. »
Les incidents entre chalutiers chinois et militaires des pays voisins ne sont pas rares, rappelle le site d’information 163.com, les Philippines, le Vietnam, le Japon et la Corée du Sud, notamment des affrontements en mer Jaune où pullulent les pêcheurs de crabes chinois. En décembre, l’année dernière, un garde-côte sud-coréen a ainsi trouvé la mort au cours d’une rixe avec un marin chinois dans les eaux territoriales de la Corée du Sud revendiquées par la Chine.
Pyongyang en revanche évite habituellement ce genre de confrontation avec son allié traditionnel. « La Chine garde un contact étroit avec la Corée du Nord afin de trouver le plus vite possible une solution à cette affaire », a fait savoir le porte-parole de la diplomatie chinoise cet après midi.