L'artificier des attentats de Bali condamné à vingt ans de prison

La justice indonésienne a condamné, ce jeudi 21 juin 2012, Umar Patek à vingt ans de prison. Considéré comme « l'expert en démolition » du réseau islamiste Jemaah Islamiya,  celui que l'on appelle aussi « l'artificier de Bali » a été reconnu coupable d'avoir fabriqué les explosifs qui ont coûté la vie à plus de 200 personnes en 2002, pour la plupart des touristes étrangers. L'enquête aura duré dix ans, le procès quatre mois. Umar Patek peut encore faire appel.

L'Indonésien Umar Patek avait perdu, ce jeudi 21 juin 2012, le sourire toutes dents dehors qu'il arborait depuis le début de son procès, il y a quatre mois. Allait-il être condamné à perpétuité ? C'est ce qu'avait requis l'accusation, qui déjà avait renoncé à demander la peine de mort après avoir entendu ses excuses. Umar Patek avait en effet surpris en demandant pardon aux familles, expliquant qu'il n'avait « jamais été d'accord » avec les méthodes de ses chefs.

Celui que la presse locale a surnommé « Demolition man », « l'expert en démolition » de la Jemaah Islamiya, le réseau terroriste indonésien réputé proche d'al-Qaïda, s'est d'ailleurs efforcé de minimiser son rôle : il a seulement reconnu avoir « aidé à mélanger» 50 kilos d'explosifs sur la tonne de produits chimiques qui ont ravagé un bar et une boîte de nuit de Bali, il y a dix ans.

Pendant son procès, Umar Patek a aussi appelé à l'arrêt des actes de terreur en Indonésie. La tactique semble avoir été payante puisque cet Indonésien de 45 ans n'écope que de vingt ans de prison, alors que trois autres figures de la Jemaah Islamiya, condamnées en 2008, avaient été passées par les armes pour leur rôle dans ce double attentat, dont ce devrait être le dernier grand procès, à moins évidemment qu' Umar Patek ne fasse appel.

Partager :