Affaire Bo Xilai: imbroglio diplomatique autour de l'arrestation de Patrick Henri Devillers au Cambodge

La Chine, le Cambodge, la France : les trois diplomaties s'agitent autour de l'arrestation à Phnom Penh de l'architecte français Patrick Henri Devillers, résidant au Cambodge, qui serait liée à la disgrâce de l'homme politique chinois Bo Xilai. « Serait », parce qu'en fait, les motifs de l'arrestation n'ont toujours pas été précisés.

« Aucune poursuite ne doit être engagée contre Patrick Henri Devillers sans que son fondement juridique ne soit clairement établi ». C'est ce qu'a demandé la France au Cambodge, qui semble l'avoir entendu puisque Phnom Penh a demandé à son tour à Pékin « des preuves » avant de pouvoir répondre à sa demande d'extradition du Français.

Seulement voilà, ce mercredi la Chine affirme « ne pas avoir d'informations » sur cette affaire, c'est en tout cas la phrase unique que répétait en boucle le porte-parole de la diplomatie chinoise lors de son point de presse quotidien.

Or tout tourne autour de Pékin puisqu'à en croire la police cambodgienne, c'est à sa demande qu'elle a arrêté Patrick Henri Devillers, qui « aurait commis des infractions » en Chine. Pas plus de précisions, mais c'est l'amitié du Français avec le haut responsable chinois Bo Xilai tombé en disgrâce au printemps qui serait au centre de l'affaire, une affaire compliquée par le meurtre en novembre dernier du consultant britannique Neil Heywood, lui aussi ami des Bo Xilai.

En tout cas, au ministère de l'Intérieur, à Phnom Penh, on explique que le Français n'a commis aucune infraction au Cambodge, et qu'à moins de preuves chinoises, Patrick Henri Devillers sera libéré dans 60 jours au maximum.

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