Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
C’est à 9h38 (heure locale), que la plateforme 981 a entamé son premier forage en haute-mer. Jusqu’ici, les activités offshores de la Chine n’allaient pas au-delà des 300 mètres de profondeur. Mais la CNOOC (China national offshore oil corporation), la troisième compagnie pétrolière du pays, qui a intégralement conçu la structure, creuse cette fois à 1 500 mètres sous la surface de la mer.
Alors que la Chine importe de plus en plus de pétrole – 57% de ses besoins l’an dernier - Pékin pousse les compagnies pétrolières à explorer les fonds marins plus en profondeur, notamment en mer de Chine du sud. C’est là que se trouvent un tiers des réserves d’hydrocarbures du pays, dont 70% sont justement en eau profonde.
Ce nouveau type de forage soulève des questions de sécurité, moins d’un an après la marée noire du golfe du Bohai, au nord de la Chine. Une fuite sur la plus grande plateforme du pays avait pollué 5 500 km2 en mer. La CNOOC et son partenaire américain, Conoco Philipps, doivent payer 144 millions d’euros de dédommagements.