Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Ce jeudi seulement, tous les administrateurs du groupe d’appareils photos et d’endoscopes liés à ce scandale ont accepté de démissionner, sous la pression d’actionnaires étrangers japonais minoritaires qui réclament une direction indépendante, jugeant celle approuvée ce vendredi 20 avril trop proche des grandes banques japonaises qui continuent de soutenir Olympus.
« C’est incroyable », remarque Michael Woodford, l’ancien patron britannique d’Olympus, « les grands investisseurs institutionnels japonais continuent de protéger une conception de la gouvernance d’entreprise tout sauf transparente ».
Deux membres de l’ancien conseil d’administration impliqués dans la dissimulation des pertes à l’étranger conservent leur poste. Le nouveau président d’Olympus est un ancien banquier issu du groupe financier Sumitomo Mitsui, l’un des principaux créditeurs d’Olympus.
« Il ne connait rien aux appareils photos et aux endoscopes », s’emporte Michael Woodford, « les investisseurs étrangers vont se détourner des entreprises japonaises car Olympus donne l’image d’une république bananière ».