Afghanistan : Karzaï envisage une élection présidentielle anticipée

L'élection présidentielle sera-t-elle avancée d'un an, en Afghanistan? C'est la question que se pose Hamid Karzaï. Le chef de l'Etat envisage d'organiser le scrutin en 2013, un an plus tôt que prévu. Il l'a annoncé le 12 avril, devant le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, en visite à Kaboul. En cause, le calendrier, chargé, de l'année 2014 - année de la fin de son mandat et année de la fin du retrait des troupes de l'Otan.

Le président afghan songe maintenant à anticiper soit la présidentielle, soit le transfert de la sécurité aux forces armées afghanes. Selon Hamid Karzaï, il serait difficile de les réaliser en même temps. Il conviendrait donc de décaler l'un ou l'autre de ces deux événements :

« Est-ce que nous pouvons anticiper la transition et le retrait des forces internationales en 2013, afin d'alléger l'agenda de 2014, avec moins de choses à faire, ou devons-nous respecter le calendrier de retrait de 2014 et organiser l'élection présidentielle un an plus tôt, en 2013? ».

En réalité, il y a peu de chance d'anticiper le transfert de sécurité ; tout le monde s'accorde à dire que les forces afghanes ne seront pas capables d'assurer leurs responsabilités à la date prévue en 2014; il semble totalement exclu qu'elles puissent le faire un an plus tôt.

Beaucoup plus réaliste, l'idée d'une élection présidentielle anticipée pose quand même une série de problèmes. Hamid Karzaï, installé au pouvoir en 2001 par la coalition internationale, élu au suffrage universel en 2004 puis réélu en 2009, a été accusé par ses opposants de fraude électorale; il est soupçonné de vouloir modifier la Constitution en sa faveur, pour l'autoriser à briguer un troisième mandat.

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