Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
La question centrale du futur procès d’Anders Behring Breivik pourrait être tranchée dès aujourd’hui. Le terroriste norvégien était-il responsable de ses actes le 22 juillet dernier ? Non, ont répondu les deux premiers experts psychiatres qui lui avaient diagnostiqué une schizophrénie paranoïde.
Si la deuxième expertise confirme la première, Breivik échappera selon toute vraisemblance à une peine de prison à l’issue de son procès. Il serait alors interné en hôpital psychiatrique.
Si la deuxième expertise apporte une conclusion différente, les juges auront une marge de manœuvre nettement plus importante pour décider de son sort.
Pour ce deuxième examen, Breivik a été placé sous observation pendant trois semaines, jour et nuit dans sa cellule. Il a également collaboré avec les psychiatres à travers 11 entretiens, espérant ainsi leur prouver qu’il n’est pas fou. Le terroriste a préparé ses attaques pendant neuf années et les a commises dans le seul but de diffuser ses idées extrémistes. Il entend utiliser son procès comme une tribune ouverte sur le monde. Encore faut-il, pour cela, qu’il soit pris au sérieux.