Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Au départ, ils étaient sept accusés et tous ont maintenu leur version selon laquelle ils auraient répondu à une attaque des talibans. Le 16 août 2007, alors qu’ils faisaient partie des forces de l’Otan pour la sécurité en Afghanistan, ces soldats polonais ont ouvert le feu au mortier et à l’arme automatique sur le village de Nangar Khel, situé dans le sud-est du pays, tuant six civils dont deux femmes et trois enfants.
La Cour suprême a confirmé l’acquittement de trois soldats et a décidé de juger à nouveau les quatre autres. Selon elle, le tribunal militaire de Varsovie, qui les a acquittés en première instance n’a pas suffisamment pris en compte toutes les preuves concernant les accusés alors que certains ont fait des dépositions contradictoires. Le juge a souligné que ce procès n’est pas celui de l’armée polonaise et ne peut en aucun cas jeter une ombre sur l’ensemble des forces polonaises en Afghanistan où 2 500 hommes sont actuellement déployés.
Les quatre accusés sont donc renvoyés devant le tribunal militaire de Varsovie. Si ce dernier les juge coupables, ils risquent jusqu’à sept ans de prison.