Julia Gillard a un caractère bien trempé et ne mâche pas ses mots. Lorsqu'elle soupçonne son ministre des Affaires étrangères de vouloir prendre sa place elle lui demande simplement de la boucler, le pousse à démissionner et organise un vote de confiance au sein de son parti pour asseoir sa légitimité.
Ce scrutin à bulletin secret a été remporté haut la main par la Première ministre. 71 votes en sa faveur et 31 pour le rival qui avait osé la défier. Le drame politique est terminé, la question de la direction du parti est réglée, conclue Julia Gillard qui regarde désormais vers l'avenir puisque des élections législatives sont prévues en Australie l'année prochaine.
« Nous irons de l'avant, comme une équipe unie, je suis complètement confiante car nous sommes motivés par les mêmes objectifs, animés par des valeurs communes. Nous avons la même vision travailliste de ce que nous voulons pour l'avenir de l'Australie. Un pays, fort et juste, nous serons unis et déterminés pour cet objectif », a déclaré Julia Gillard.
Julia Gillard va maintenant remanier son gouvernement et remplacer les ministres qui l'avaient publiquement désavouée. Mais cette crise risque de laisser des traces. Les sondages et les politologues prédisent la cuisante défaite des travaillistes en 2013, face aux conservateurs.