Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Le train rapide Moscou-Saint-Petersbourg ou la mosquée centrale de Makhatchkala au Daguestan : telles devaient être quelques-unes des prochaines cibles des terroristes islamistes, selon le chef du FSB, le service fédéral de sécurité russe. Il affirme que ses services ont réussi à déjouer 94 attentats sur le territoire russe l’année dernière.
Selon Alexandre Bortnikov, 345 rebelles présumés ont été tués en 2011 dans le Caucase russe. Parmi eux : 48 chefs de bande, dont trois émissaires du groupe islamiste al-Qaïda.
Le chef de la sécurité d’Etat estime que la lutte anti-terroriste a marqué des points : le nombre de meurtres, d’attaques et d’attentats est en net recul dans les républiques de Tchétchénie, d'Ingouchie et du Daguestan. L’année dernière, 365 attaques ont été enregistrées contre 779 en 2010.
Malgré cela, la menace terroriste reste encore élevée. Il ne se passe pratiquement pas un seul jour sans qu’une attaque, une embuscade ou un attentat ne se produise dans l’une des républiques du Caucase russe. Et le reste du pays n’est pas à l’abri, comme l’a montré l’attentat à l’aéroport de Moscou, qui a coûté la vie à 37 personnes, en début d’année dernière.
Dans le Caucase, les accrochages entre forces de sécurité et rebelles restent quasi-quotidiens. Le dernier en date, ce mercredi 15 février 2012, à la frontière entre la Tchétchénie et le Daguestan, a emporté la vie de quatre policiers.