Les médias officiels chinois ont l’intention de rester, tant bien que mal, dans la course à l’évolution technologique. Vecteurs de la propagande du régime, ils doivent éviter de trop se laisser distancer par leurs concurrents, à l’image de Sina, premier portail internet de Chine qui attire une bonne part des quelque 490 millions d’internautes chinois.
Pour se développer et garder une certaine influence, ils s’apprêtent à lever des fonds sur les marchés boursiers. L'agence officielle d'information Chine nouvelle prévoit d'introduire d'ici la fin de l'année son site web Xinhuanet à la Bourse de Shanghai, indique mercredi 11 janvier 2012 le site chinois spécialisé dans la finance China Securities Journal.
Le Quotidien du Peuple en quête de plus de 500 millions de yuans
Plus tôt dans la semaine, on apprenait que le Quotidien du Peuple envisageait également d'introduire son site internet à la Bourse de Shanghai. Selon un document mis en ligne lundi sur le site de la Commission chinoise de régulation boursière, le site web de l’organe officiel du Parti communiste cherche à lever plus de 500 millions de yuans (62 millions d'euros).
Cette manne sera consacrée à des investissements dont l’objectif est d’améliorer la compétitivité du journal que Mao avait fondé, dans sa version papier, en 1948. Selon les analystes, Pékin cherche à rendre les médias officiels plus compétitifs en les transformant en entités commerciales. Mais tout ne sera pas cédé au secteur privé, loin de là : seulement une minorité du capital sera proposée aux actionnaires.
Ce mouvement en direction de la bourse a été amorcé en 2011. Des médias officiels avaient annoncé l’an dernier qu’une dizaine de sites internet appartenant à l'Etat, dont celui également de la télévision chinoise CCTV, prévoyaient des introductions sur la place boursière chinoise.