Des responsables japonais visitent les îles Senkaku, disputées à la Chine

Ces quatres responsables japonais sont venus en voisins. Ils sont d’Ishigaki, l’île la plus proche de ce groupe d'îles inhabitées de Senkaku. Cet archipel est revendiqué par la Chine et le Japon. La décision de Tokyo d’exploiter les hydrocarbures de cette zone explique la visite symbolique de ces hommes et pourrait aviver encore les tensions entre les deux pays.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Ces quatre hommes politiques japonais sont membres de l’assemblée municipale d’une petite île, Ishigaki au sud d’Okinawa, la plus proche des îles inhabitées de l’archipel Senkaku.

Le mois dernier, le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda s’est rendu à Pékin et a dit aux dirigeants chinois que le Japon souhaitait exploiter avec la Chine les fonds marins des îles Senkaku, riches en hydrocarbures.

Tensions militaires

La droite nationaliste japonaise, dont se réclament ces quatre hommes politiques qui ont débarqué sur les îles Senkaku ce 3 janvier 2012, estime que ces îles appartiennent au Japon depuis 1895 et qu’il y a aucune raison pour que leurs eaux poissonneuses et leur gaz soient partagés avec la Chine.

Le problème est que ces îles sont une source de tensions militaires dangereuses entre le Japon et la Chine. En septembre 2010, l’arrestation, près des îles Senkaku du capitaine d’un chalutier chinois avait soulevé un mouvement de protestation antijaponaise en Chine alors que Pékin envoyait au large des îles une flottille de bateaux de guerre. La capture du chalutier chinois par les gardes-côtes japonais avait été perçue comme un renversement de la politique japonaise vis-à-vis de la Chine.

 

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