Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Pour la nouvelle année, la Corée du Sud promet à la fois la fermeté et l’ouverture. Les vœux télévisés du président sud-coréen Lee Myung-bak ont été remarquablement modérés alors qu’il y a quelques jours seulement, le régime nord-coréen l’avait en effet qualifié de « traître », et avait promis des représailles sanglantes contre les « marionnettes sud-coréennes ».
Lee Myung-bak a certes demandé à son armée de rester très vigilante et a promis de répondre avec la plus grande fermeté à d’éventuelles provocations militaires. Mais il a aussi laissé la porte ouverte à une amélioration des relations Nord-Sud, aujourd’hui très dégradées. Le président sud-coréen a estimé que la péninsule vivait un moment charnière, qui pourrait offrir une occasion d’ouvrir une nouvelle ère de coopération entre les deux pays ennemis.
Cependant, toute aide sud-coréenne reste conditionnée à des progrès sur la question de la dénucléarisation. Et les nouveaux maîtres de Pyongyang ne semblent pas du tout prêts à abandonner une arme atomique considérée comme le meilleur moyen d’assurer leur survie.