Moteur essentiel de la croissance japonaise, la consommation des ménages a reculé au mois de novembre. Sur un an, les ventes de détail affichent même une baisse de 3,2%, bien plus que ne le prévoyaient les économistes.
Plus inquiétant, le recul des prix à la consommation qui affichent une baisse de 0,2% sur un an. Depuis deux ans et demi, le Japon subit en effet une déflation en raison d'une demande inférieure à l'offre. Une déflation qui décourage l'investissement des entreprises et qui freine donc l'activité intérieure.
Sans compter la mauvaise conjoncture internationale qui a mis un frein aux exportations japonaises, l'autre grand moteur de la croissance nippone. La production industrielle a ainsi reculé de 4% par rapport à l'année dernière, en raison notamment de la diminution de la fabrication d'automobiles et de téléphones portables. Un recul dû en partie à la destruction des infrastructures industrielles dans les régions du nord-est du Japon, ravagées par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier.
Le gouvernement espérait que la reconstruction de ces régions allait relancer l'économie. Elle a tout juste permis au pays de sortir de la récession et une rechute est aujourd'hui redoutée.