Human Rights Watch dénonce la torture en Ouzbékistan

Dans un rapport publié le 13 décembre 2011, Human Rights Watch dénonce la poursuite des « violations à grande échelle des droits humains » dans cette ancienne République soviétique d’Asie centrale. Une situation que les gouvernements occidentaux semblent vouloir ignorer pour des raisons stratégiques, explique l’ONG.

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté 

« L’Occident doit ouvrir les yeux et reconnaître que l’Ouzbékistan est un État paria, avec une des pires situations au monde en matière de droits humains », explique en substance le rapport de Human Rights Watch. 

Décharges électriques, asphyxies avec des sacs en plastique, eau bouillante versée sur le corps, matraquage avec des bâtons en caoutchouc, viols et humiliations sexuelles…

La dictature ouzbèke utilise toute la panoplie des méthodes de torture que l’on peut imaginer.

C’est ce que nous rappelle ce rapport de Human Rights Watch, qui parle d’un usage « généralisé » et « systématique » de la torture.

Certes, pour une part, c’est la routine d’une police mal formée et indifférente aux droits humains les plus élémentaires qui est en cause, mais pas seulement.
 

 
Human Rights Watch veut sensibiliser l’opinion publique alors que les gouvernements occidentaux  avaient parlé, en 2008, de progrès. A l’époque, Tachkent avait adopté l’habeas corpus – l’examen juridique de la constitutionnalité en cas de détention – ainsi que d’autres réformes juridiques. Mais dans les geôles ouzbèkes, rien n’a changé.

L’Ouzbékistan est un pays de 26 millions d’habitants, situé à la frontière nord de l’Afghanistan et qui regorge de richesses minières.

Partager :