L’Asie centrale observe avec inquiétude la situation dans le monde arabe

La crise qui agite de nombreux pays arabes ne laisse pas indifférent les dirigeants des républiques d'Asie centrale ex-soviétiques. Que se soit en Ouzbékistan,  Kirghizistan ou au Tadjikistan, Là aussi, les difficultés économiques peuvent entrainer des troubles sociaux avec, comme en Tunisie ou en Egypte, des risques pour le pouvoir.

Les régimes autoritaires d'Asie centrale, comme l'Ouzbékistan ou le Tadjikistan, observent avec attention la situation dans les pays arabes. Ces républiques ex-soviétiques sont confrontées à l'envolée des prix des matières premières agricoles qui entrainent des hausses de prix très importantes sur les produits de première nécessité.

La FAO (organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation) tire la sonnette d'alarme et le président de la banque mondiale Robert Zoellick évaluait récemment à 50% de leurs revenus ce que les ménages consacrent à se nourrir dans ces pays. Il s'est déclaré inquiet pour la stabilité dans la région.

Afin d'éviter l'explosion sociale avec tous les risques politiques que cela comporte, le gouvernement ouzbèke tente de juguler l'inflation en plafonnant les prix et en augmentant les salaires.

Au Tadjikistan des ventes exceptionnelles de produits subventionnés sont organisées et la population est invitée à constituer des réserves. Au Kirghizistan, la situation demeure précaire depuis la révolution de 2010 et la stabilité des prix est devenue la priorité de gouvernement.

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