Le quotidien The Pakistan Observer l'affirme : le pays est en train de vivre une révolution « en douceur ». Pourtant les rumeurs de démission sont toujours vigoureusement démenties par le parti au pouvoir et les proches du président ; jusqu’à Ali Zardari lui-même, obligé ce vendredi 9 décembre de faire lire un communiqué à la télévision publique affirmant qu’il allait bien et qu’il rentrerait « prochainement ».
L’effet « memogate »
En attendant, son passage prévu devant le Parlement pakistanais dans l’affaire du « memogate » a été, lui, repoussé « indéfiniment ». Le « memogate », c’est cette affaire dans laquelle le président est accusé d’avoir demandé aux Etats-Unis de mettre un frein aux ambitions des militaires dans le pays. Déjà impopulaire, Ali Zardari est apparu comme un traître aux yeux des Pakistanais, et cela n'a pas non plus arrangé ses affaires avec les militaires.
D'ailleurs, toujours selon The Pakistan Observer, c'est pour éviter de faire face à des charges de trahison que le président a quitté le pays et non pour raison de santé, d'autant que – comme le soulignent les Pakistanais – leur médecine vaut largement celle de Dubaï. En tous cas, quelle que soit la raison de ce départ, et même si au final le président revient, toute cette agitation à Islamabad montre que la position du chef de l’Etat est de plus en plus difficile à tenir.