Le Pakistan refuse de participer à la Conférence de Bonn sur l’Afghanistan

A quelques jours de l'ouverture de la Conférence de Bonn sur l'Afghanistan, le Pakistan a annoncé hier mardi qu'il n'y participera pas. La chancelière allemande Angela Merkel se dit très affligée par cette décision qui fait suite à la mort de 24 soldats pakistanais tués par un tir de l'Otan, le samedi 26 novembre 2011. Mais elle s’inscrit aussi dans un contexte d’extrême tension entre les Etats-Unis et le Pakistan.

« Nous avons connu des crises depuis 10 ans, mais jamais aussi graves que celle-ci ». L'aveu vient de Martin Dempsey, le chef d'Etat-major américain. En effet, depuis le début de l'intervention en Afghanistan, les Etats-Unis comptent sur le soutien du voisin pakistanais lequel doit composer avec une opinion publique très anti-américaine.

La mort de 24 soldats pakistanais samedi au cours d'une attaque a mis de l'huile sur le feu car officiellement, il n'y a jamais eu d'accord entre les deux pays pour ce type d'intervention. Au début le gouvernement pakistanais avait même fait mine de s'indigner de ces interventions américaines sur son territoire.

Mais surtout, cette frappe fait suite au Memogate qui a éclaté il y a une dizaines de jours au Pakistan. Une lettre signée du président Asif Ali Zardari, demandant l'aide des américains pour déjouer un coup d'Etat de l'armée pakistanaise. Qui a rédigé ce mémo et dans quel but ? L'affaire n'est pas élucidée mais elle a créé un climat de très grande défiance auquel est donc venu s'ajouter la mort de ces 24 soldats dans des circonstances là non plus pas encore élucidées.

En attendant en se faisant désirer à la conférence de Bonn, le Pakistan fait monter les enchères.

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