En Birmanie, il n'y a pas moins de 135 minorités ethniques, et comme le dernier recensement date de 1931, il est difficile de procéder à une répartition entre tous ces groupes... L’ethnie majoritaire, les Bamar - celle des militaires qui contrôlent aujourd'hui le gouvernement civil - représenterait les deux tiers de la population. Viennent ensuite, pour les plus importants, les Shans, les Karens, les Chins et les Rakhins. Selon le quotidien birman The Irrawady, les trois premiers ont accepté samedi 19 novembre un cessez-le-feu - mais rien n'a été signé, alors que les combats s'intensifient dans l'est et le nord du pays depuis quelques mois.
Car cela maintenant fait 60 ans que la guerre des minorités contre le gouvernement central fait rage, depuis son refus lors de l'indépendance d'honorer l'accord qui devait leur donner l'autonomie administrative. Et les organisations de défense des droits de l'homme continuent, année après année, de dénoncer les atrocités commises par l'armée birmane : tortures, viols, déplacements de populations, tueries, destructions de village, travail forcé...
En ce moment le président Thein Sein cherche à « établir la confiance », mais il l'a encore dit samedi dernier, sa grande peur reste que ces groupes fassent sécession. Eux réclament plus de droits et d'autonomie. Et l'Occident demande toujours, avant de lever ses sanctions internationales, la fin des violences envers les minorités ethniques.