Le retour en force de la diplomatie américaine en Asie

Le président des Etats-Unis a quitté l'Indonésie au terme d'une tournée de neuf jours dans la région Asie-Pacifique au cours de laquelle il a participé à plusieurs sommets qui, au final, consacrent le retour en force de l'Amérique sur la scène régionale. Parmi les dossiers examinés, on retiendra notamment celui de la Birmanie qui, en quelques jours, a connu des développements très significatifs. Un pays qui, après des années passées au ban de la communauté internationale, revient en grâce.

Effervescence autour du dossier Birman : les épisodes se sont en effet succédés à un rythme inhabituel et ils se sont même précipités au cours de ces derniers jours. Dans cette affaire, la diplomatie américaine fait « d'une pierre, deux coups ».

D'abord, l'administration américaine se réserve le beau rôle en accompagnant prudemment à ce stade des réformes qui, de l'avis général, vont plutôt dans le bon sens. Ensuite, elle adresse un message régional en soulignant qu'elle ne respecte pas le leadership régional chinois en général et l'exclusivité de Pékin sur les relations avec le régime birman, dont la Chine est le principal soutien et allié, en tout cas, jusqu'ici. Enfin, elle contribue à sortir la Birmanie, si elle le souhaite, d'un face-à-face compliqué avec un parrain exigeant.

Or, on sait bien dans quel contexte général s'effectue cette effervescence diplomatique autour de la Birmanie. La montée en puissance de Pékin en mer de Chine et ses ambitions territoriales réaffirmées sont une source d'inquiétude considérable pour l'ensemble des pays riverains. Et ils n'ont pas manqué de le manifester en se tournant ostensiblement vers Washington. Et tout cela est donc certainement davantage à examiner d'un point de vue régional que bilatéral.

D'ailleurs, à l'issue de cette série de réunions, tous les observateurs expriment la même position : les derniers événements consacrent le renforcement de la présence américaine dans la région.

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