Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier
Selon plusieurs diplomates occidentaux à Kaboul, il n’y a pas grand chose à attendre de cette assemblée traditionnelle.
Les participants vont discuter du partenariat stratégique que l’Afghanistan et les Etats-Unis sont en train de négocier. Ce partenariat doit définir les relations entre les deux pays après le retrait des troupes étrangères en 2014. Les délégués donneront également leur avis sur une nouvelle stratégie sur les négociations de paix.
Les délégués rendront leurs conclusions ce 19 novembre. Mais cette Loya Jirga n’est que consultative, donc ces conclusions n’auront que valeur de recommandations pour les décisions que le gouvernement doit prendre.
Certains délégués ont confié qu’ils étaient dans le flou. Il n’y a pas de texte du partenariat stratégique pour servir de base à des discussions.
D’ailleurs, plusieurs figures de l’opposition, dont Abdullah Abdullah, ont refusé de participer à l’assemblée. Selon eux, c’est au Parlement que ces discussions doivent avoir lieu.
Au final, c’est surtout le président Karzaï qui trouve un intérêt à ce rassemblement. Il montre ainsi que les représentants de la population le soutiennent, alors qu’il est de plus en plus isolé. Et il tente de donner l’impression qu’il peut forger un consensus autour de ses décisions.