Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier
Symboliquement, une attaque des talibans décrédibiliserait le gouvernement du président Karzaï, dans un contexte délicat de transfert progressif de la sécurité aux forces afghanes et du début de retrait des troupes étrangères.
Or, selon un responsable occidental à Kaboul, les insurgés ont mobilisé des moyens importants et ils ont une forte volonté d’agir pour perturber l’assemblée traditionnelle.
Sur leur site internet, les talibans présentent des cartes du lieu de la réunion, les dispositifs de protection du président Karzaï et de plusieurs ministres, ainsi que des numéros de téléphones de hauts responsables de la sécurité.
Selon le gouvernement afghan et selon l’Otan, les documents sont faux. Le vice-ministre de l’Intérieur s’est étonné ce lundi 14 novembre que les talibans révèlent détenir de telles informations s’ils veulent attaquer la réunion.
Il est difficile de savoir si les documents publiés sont exacts, mais ils relancent la question de l’infiltration des forces de sécurité afghanes par les insurgés.
Les talibans ont aussi menacé de mort certains participants par texto et ils ont qualifié l’assemblée de réunion « des esclaves ».
En parallèle, ce lundi matin 14 novembre, un homme transportant des explosifs à proximité du lieu où doit se tenir l’assemblée a été abattu par les forces de sécurité afghanes.