Le sommet, qui réunit pour la 19e fois les dirigeants de l'Apec, survient à un moment d'incertitudes pour l'économie mondiale, sur fond de crise de la dette européenne et de taux de chômage élevés aux Etats-Unis et dans de nombreux pays développés.
Une semaine après le sommet du G20 à Cannes, les ministres des Finances de l'Apec ont promis d'« adopter les mesures nécessaires pour renforcer la reprise mondiale et la stabilité du secteur financier. » Le président Obama a salué les efforts entrepris en Europe pour mettre un terme à la crise qui secoue le continent et qui inquiète corollairement les Etats-Unis.
En tant que pays organisateur de la rencontre, les Etats-Unis mettent l'accent sur l'importance des mesures concrètes, susceptibles d'accélérer la croissance et la création d'emplois dans la région. Selon les déclarations officielles de Washington, c'est à l'Asie de se transformer en locomotive de l'économie mondiale.
Une certaine tension diplomatique est aussi perceptible. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a critiqué la répression des Tibétains en Chine - ce qui a dû indisposer le président chinois Hu Jintao, présent lui aussi à Honolulu.
En matière de commerce, les Etats-Unis plaident pour la mise en place dans le Pacifique d'une zone de libre-échange, dont la Chine est exclue. Ce « partenariat transpacifique » (TPP) se négocie pour le moment entre neuf pays de l'Apec.
La Russie - bientôt membre de l'Organisation mondiale du commerce - veut elle aussi jouer un rôle important sur le plan régional. L'année prochaine le forum de l'Apec sera organisé pour la première fois en Russie, à Vladivostock.