Le Kirghizistan pourrait revoir sa politique étrangère

Almazbek Atambaïev donne d'emblée le ton. Le Kirghizistan pourrait voir sa stratégie diplomatique réorientée. A l'occasion de sa première déclaration ce mardi 1er novembre, le nouveau président élu dimanche 30 octobre a annoncé qu'il avait demandé aux Etats-Unis de fermer leur base militaire.

« Notre pays va respecter ses engagements internationaux, mais nous avons prévenu l'ambassade américaine qu'ils devraient fermer leur base en 2014 ». Cette déclaration ce mardi d'Almazbek Atambaïev, le nouveau président kirghize élu ce dimanche 30 octobre, pourrait annoncer la fin de la présence des Etats-Unis dans le pays.

L'armée américaine loue l'aéroport de Manas depuis 2001, l'année où a débuté son offensive en Afghanistan. La base accueille 1 200 militaires, et chaque mois des dizaines de milliers de soldats y transitent. Des soldats mais aussi du carburant. Le site est stratégique pour l'approvisionnement des avions de la coalition.

Même si la base ferme - ce qui n'est pas encore assuré - il n'y a pas de quoi inquiéter les Etats-Unis. La date coïncide avec le calendrier de l'Otan. 2014 est l'année où la coalition a prévu de retirer ses troupes d'Afghanistan.

Malgré tout, la déclaration d'Almazbek Atambaïev est emblématique. D'abord, parce qu'elle va dans le sens de Moscou, qui s'était clairement déclarée contre une prolongation de la présence américaine. Le président se dit plus généralement hostile à toute base militaire étrangère, même russe.

Mais on sait que l'homme a la confiance du Kremlin. Il pourrait à terme, demander l'intégration du Kirghizistan au sein de l' « Union eurasienne », un espace économique qui rassemble les ex-républiques soviétiques du Caucase.

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