Shenzhou VIII s’est élancé de la base de Jiuquan, dans le désert de Gobi, au nord-ouest de la Chine. Sa mission : se mettre en orbite autour de la terre, approcher le module Tiangong 1 que les Chinois ont lancé en septembre dernier et finalement s’amarrer à ce dernier. Si l’opération est réussie, les deux modules formeront ainsi un embryon de station spatiale chinoise.
L'art de l'amarrage
Tout l’enjeu de cette mission repose sur l’acquisition d’un savoir- faire essentiel quand on veut s’installer durablement dans l’espace, l’amarrage automatique. L'opération est délicate et la technique hautement sophistiquée puisqu'il s'agit de réunir en douceur deux vaisseaux, placés sur une même orbite et évoluant à quelque 28.000 km/h autour de la Terre.
Ce premier rendez vous spatial représente donc un test très important pour l’agence spatiale chinoise qui a programmé deux autres amarrages en 2012, successivement Shenzhou IX et Shenzhou X. L'un des deux sera habité, c’est en tous cas ce qu’annonce le porte-parole du programme chinois de vol habité. La station chinoise en formation est bien modeste comparée à la Station spatiale internationale (ISS) mais avec ce projet, la Chine montre qu'elle poursuit avec régularité son programme de rattrapage en matière de technologie spatiale.