Le spatial serait-il en train de se privatiser ?

Le monde de l’espace est en pleine évolution : de plus en plus souvent, de riches entrepreneurs parviennent dans des secteurs tels que le multimédia, le tourisme ou la grande distribution, à investir dans l’industrie spatiale et à développer des activités qui autrefois étaient réservées aux agences spatiales nationales…

Les entreprises SpaceX, Scaled Composites, Virgin Galactic, Orbital Science ont élaboré des projets déjà fort avancés, financé des constructions de fusées ou de capsules et certaines même ont abouti des contrats avec des agences comme l'agence spatiale américaine (Nasa).

Pour l'heure, elles visent deux types d’activités qui sont d'une part le transport de fret et, bientôt, l'envoi d’astronautes vers la station spatiale Internationale (ISS) ... remplissant ainsi, en quelque sorte, des fonctions de taxi et, d'autre part, le tourisme spatial en emmenant des passagers à la frontière de l’espace, pour faire quelques bonds au cours de ce que l’on appelle le vol suborbital !

Mais on ne se lance pas ainsi dans l'aventure sans la maîtrise d'un savoir faire technologique pointu. Ces entreprises bénéficient du soutien d'agence spatiale de renom. Ainsi la Nasa a laissé tombé son programme de navette et lancé un appel d’offres pour confier à des entrepreneurs privés les missions de taxi de l’espace vers l'ISS.

En investissant quelque 100 millions de dollars de ses deniers personnels dans la société Space X et en développant la fusée Falcon 1, le fondateur de la société de paiement en ligne Paypal, Elon Musk, représente l'archétype même de ces nouveaux entrepreneurs qui se lancent dans le spatial. Il a appliqué des recettes d’entrepreneur à sa nouvelle passion : toute la fusée Falcon 1 est assemblée dans son vaste atelier, près de l’aéroport de Los Angeles; il a également appliqué des recettes d’intégration et de maitrise des coûts….

Alors on pourrait se demander si les industriels traditionnels du spatial ne pourraient pas adopter ces principes ? En fait, non, car les nouveaux acteurs, qui partent de zéro sur le plan de l’organisation sont beaucoup plus souples et plus ouverts aux nouvelles méthodes que les grosses agences nationales ou les gros industriels traditionnels… l

Les méthodes employées sont celles qui ont réussi dans les gros succès de l’Internet, avec très peu de hiérarchie, des décideurs très réactifs et du coup ces entreprises attirent les jeunes diplômés attirés et valorisés par ces nouvelles entreprises, Alain Dupas, appelle cela l’effet Google dans le spatial ...

Ajoutez à ceux là les fondateurs de Google, Sergey Brin et Larry Page, qui sont également passionnés d’espace et qui réalisent actuellement des investissements dans ce domaine! Reste maintenant à savoir si les nouveaux arrivants dans cette industrie bien particulière de l’espace, réussiront comme ils ont réussi dans d’autres secteurs.

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