Avec notre correspondant à Jakarta, Vincent Souriau
Un chauffeur du groupe Freeport mitraillé dans sa voiture au petit matin, puis deux autres personnes assassinées à leur domicile : c’est la troisième embuscade de ce style depuis avril, sans le moindre suspect jusqu’à présent.
Un drame de plus après la mort de deux mineurs papous début octobre, tués par la police pendant une marche de protestation. Les nerfs sont à fleur de peau d’un côté comme de l’autre. Avec la grève, la production de cuivre et d’or tourne au ralenti, et Freeport voit des millions de dollars de chiffre d’affaires s’envoler chaque jour.
Quant aux Papous, pas question de céder devant une compagnie étrangère qui exploite les ressources de leur île sans en reverser la juste part. Ils réclament l’alignement de leur salaire sur celui des autres employés du groupe dans le monde. Pour mettre fin au blocage, les autorités locales ont obtenu la reprise des négociations pendant 24 heures. Un délai cependant beaucoup trop court, dans le contexte actuel, pour trouver un compromis et un semblant de retour au calme.