Le régime birman libère 6300 prisonniers

Le gouvernement de Birmanie a commencé à libérer plus de 6 300 prisonniers parmi lesquels des dizaines de prisonniers politiques. C’est un geste concret, mais qui reste en deçà de la libération de tous les détenus politiques réclamée par l’Union européenne et les Etats-Unis. L’un des premiers prisonniers politiques libéré a été le comédien Zarganar, devenu un symbole de lutte pour la liberté d’expression pour de très nombreux Birmans.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Au moins une cinquantaine de prisonniers politiques figurent parmi les détenus libérés. C’est ce qu’indique l’Association pour l’assistance aux prisonniers politiques, une organisation basée en Thaïlande. C'est loin de satisfaire les demandes de l’Union européenne et des Etats-Unis pour une libération de tous les prisonniers politiques, dont le nombre est estimé entre 600 et 2 000 personnes. Mais, comparée aux amnisties précédentes qui ne comprenaient que des détenus de droit commun, c’est un petit pas en avant.

Parmi les tous premiers prisonniers politiques libérés se trouve le flamboyant et très populaire comédien Zarganar. Il avait été condamné à 35 ans de prison pour avoir critiqué la lenteur de réaction de la junte face au cyclone Nargis en 2008.

Cette amnistie intervient alors que les Etats-Unis ont reconnu que des changements politiques importants avaient lieu en Birmanie, et qu’ils répondraient de manière positive aux avancées. Un bémol toutefois : l’Association d’assistance aux prisonniers politiques s’inquiète de possibles mesures de surveillance et de restrictions à la liberté de mouvement imposées aux détenus politiques libérés.


L'association Info-Birmanie se réjouit avec prudence de cette libération annoncée, mais rappelle qu'il reste un long chemin à faire pour la transition démocratique du pays. Marie Battini, porte-parole d'Info-Birmanie :

 

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