Les autorités birmanes multiplient les signes d'ouverture

Sous la pression internationale, la junte birmane multiplie les signes d'ouverture. Depuis la dissolution du régime militaire en mars dernier et la nomination d'un gouvernement civil, la junte a multiplié les démarches pour convaincre l'Occident de la sincérité de ses réformes. Dernier signe d'ouverture attendu : libération imminente d'un certain nombre de prisonniers politiques.

Plus de 2 000 militants politiques, avocats, artistes et journalistes sont emprisonnés depuis des années dans les geôles birmanes dans des conditions inhumaines dénoncées par les organisations de défense des droits de l'homme. Leur libération, réclamée par les Etats-Unis, l'Union européenne et l'opposition démocratique birmane, est l'une des conditions essentielles pour la levée des sanctions économiques et politiques imposées à la Birmanie depuis la fin des années 90.

On ignore le nombre et l'identité des prisonniers concernés. L'attention se porte, par exemple, sur l'humoriste Zarnagar, condamné à 35 ans de prison et dont la famille a affirmé n'avoir été informée de rien. Mais le fait qu'elle est de nouveau autorisée à lui rendre visite alimente les rumeurs de sa prochaine libération.

De fait, la junte a multiplié les signes d'ouverture : instauration d'un dialogue avec Aung San Suu Kyi, suspension de la construction controversée d'un barrage financé par la Chine, création d'une commission des droits de l'homme. Autant de gestes salués par les Etats-Unis comme « spectaculaires » et qui font dire à la principale opposante : « On commence à voir le début d'un changement ». La libération des prisonniers politiques en serait l'illustration concrète.

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