Avec un score de 35%, Tony Tan enregistre la pire performance du People's Action Party. Un sérieux avertissement pour la formation au pouvoir depuis l'indépendance du pays, après un premier revers subi aux législatives de mai dernier. Son principal rival, le médecin Tan Cheng Bock, avait plaidé pour une plus grande indépendance du président face au gouvernement.
Un thème qui a apparemment séduit les Singapouriens, lassés de l'arrogance du PAP.
A l'annonce des résultats, Tan Cheng Bock a espéré que les Singapouriens ont compris leur responsabilité de voter pour la personne qu'ils préfèrent, et non pas celle qui a été désignée au préalable. C'était en effet la première fois que les électeurs avaient le choix entre plusieurs candidats à la présidentielle.
Pour la première fois aussi, la presse a été autorisée à couvrir la campagne et un véritable débat a eu lieu sur internet entre partisans et adversaires du gouvernement. Samedi soir, le Premier ministre a appelé à l'unité nationale, « face aux défis que Singapour doit affronter ». On pense par exemple au creusement des inégalités. Dans un message télévisé, Tony Tan a promis d'être le président de tous les Singapouriens, avant de reconnaître que cette campagne a été particulièrement difficile.