Baburam Bhattarai, le candidat des maoïstes népalais, a été élu grâce au soutien d'une alliance de cinq partis régionaux des plaines du sud du pays. Il remplace Jlalanath Khanal, un communiste modéré, qui a démissionné il y a deux semaines, six mois seulement après sa nomination.
Depuis deux ans, au Népal, les gouvernements successifs échouent les uns après les autres sur deux dossiers : la rédaction d'une nouvelle Constitution et l'intégration dans l'armée régulière de 19 000 anciens rebelles maoïstes.
L'ingénieur Baburam Bhattarai n'a rien d'un leader charismatique - il est longtemps resté dans l'ombre du dirigeant historique Prachadra - mais il a joué un rôle important dans la transformation des guérillas maoïstes en parti politique à la fin de la guerre civile en 2006. Autre atout, c'est Prachanda lui-même qui a proposé sa candidature ; celui justement qui, en 2009, a déclenché ces deux années de turbulences politiques en démissionnant du poste de Premier ministre.
Fort de ce soutien, Baburam Bhattarai est maintenant chargé de relancer le processus de paix dans un environnement politique extrêmement méfiant.
Par ailleurs, la date butoir pour la rédaction de la nouvelle Constitution est fixée au 31 août prochain.