Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash
C’est la fin d'un bras de fer qui durait depuis douze jours. Après l’échec des négociations entre les représentants du gouvernement et l’équipe de Anna Hazare ces derniers jours, le Parlement a réussi samedi soir à débloquer la situation in extremis, en acceptant d’inclure dans le projet de loi anticorruption plusieurs requêtes des manifestants.
A défaut de remplacer le texte des députés par le sien comme il le réclamait initialement, Anna Hazare demandait le vote d’une résolution promettant de rajouter trois clauses à la future loi : la création d’un médiateur de la République dans chacun des 29 Etats de la Fédération indienne ; la rédaction d’une charte du citoyen expliquant les droits du peuple ; et enfin l’extension du pouvoir du médiateur à tous les échelons de l’administration et non plus seulement aux hauts fonctionnaires.
Autant de concessions que les députés ont fini par accepter après 9 heures de débat souvent houleux. Satisfait, Anna Hazare a donc annoncé qu’il briserait son jeûne dimanche 28 août au matin, tout en affirmant qu’il s’agissait d’une demi-victoire en attendant le vote de la loi elle-même.