La santé de Anna Hazare, militant anticorruption en grève de la faim, inquiète les autorités

Anna Hazare pourrait-il avoir gain de cause ? La santé du militant anticorruption, âgé de 74 ans, en grève de la faim depuis une semaine, inquiète le Premier ministre indien. Ce dernier vient de lui proposer de soumettre ses propositions à une commission parlementaire et a convoqué aujourd'hui une réunion multipartite.

Panique à bord. Le Premier ministre indien est tellement inquiet pour la santé d'Anna Hazare qu'il vient de lui proposer de soumettre ses revendications à l'examen d'une commission parlementaire, c'est-à-dire que non seulement, le chef de gouvernement reconnaît la légitimité du combat du militant anticorruption mais qu'il envisage de soumettre les institutions de la plus grande démocratie du monde au chantage d'un homme de 74 ans qui se déclare prêt au sacrifice...

C'est la panique parce que le temps presse. Anna Hazare, au zénith de sa popularité, a fixé au 30 août 2011 son ultimatum à l'État indien pour qu'il accepte ses propositions de renforcement de la loi visant à placer sous surveillance anticorruption jusqu'aux plus hautes autorités du pays.  Au-delà, il pousuivra sa grève de la faim et les événements deviendront imprévisibles.

Fort d'un très vaste mouvement populaire, Anna Hazare qui s'appuie sur l'exemple de l'apôtre de la non violence, le Mahatma Gandhi, a rejeté la proposition formulée ce 23 août par le gouvernement de présenter ses revendications au législateur.  C'est trop peu, disent Hazare et ses partisans, au regard de la gravité des enjeux.

Il reste qu'à 74 ans, le corps est fragile et si, par malheur, Anna Hazare rencontrait le moindre problème de santé, le Premier ministre se retrouverait rapidement accusé de ne pas vouloir lutter efficacement contre la corruption, et pire, d'avoir accepté le sacrifice d'un saint, porteur d'une juste et noble cause.

Au huitième jour de jeûne, Hazare refuse d'être hospitalisé et d'être perfusé.
 

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