Attentats de Bombay : le ministre indien de l’Intérieur pointe du doigt les terroristes indiens

L’enquête continue après les attentats qui ont frappé la ville de Bombay en Inde le 13 juillet 2011. Une attaque qui a fait 26 morts et qui n’a pas été revendiquée. Le ministre indien de l’Intérieur a affirmé devant la Rajya Sabha, la Chambre haute du Parlement, le jeudi 4 août 2011 au soir, que les pistes actuelles de la police s’orientaient vers des groupes terroristes indiens. Un message fort qui change de l’habituelle accusation des groupes islamistes pakistanais.

Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis

« Nous ne pouvons plus nier les faits : il existe des groupes terroristes indiens ». Plus de trois semaines après les attentats, les responsables semblent loin d’être identifiés, mais les propos du ministre de l’Intérieur indiquent une chose : les groupes islamistes pakistanais ne seraient pas liés à cette attaque.

Cela vient confirmer la tendance des dernières années : la fameuse action commando contre l’hôtel du Taj, à Bombay, en 2008, avait été mené par des groupes pakistanais. Mais depuis trois ans, plusieurs attentats ont eu lieu dans le pays et ont été étaient revendiqués par un groupe islamiste local, se faisant appeler les Moudjahidin indiens.

Celui ci aurait certes obtenu un soutien ponctuel d’éléments pakistanais, mais leur motivation destructrice est liée à un contexte indien et à une prétendue discrimination des musulmans par les hindous. Le ministre va plus loin, en affirmant que le terrorisme indien n’appartient à aucune religion et que les groupes nationalistes hindous sont également des éléments dangereux pour la sécurité intérieure.

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