Inde : après le triple attentat, les autorités restent prudentes sur les pistes éventuelles

Ce sont des bombes artisanales rudimentaires qui ont explosé mercredi à Bombay, des engins composés de nitrate d'ammonium, un produit utilisé comme engrais, a annoncé le ministre indien de l'Intérieur, après le triple attentat qui a fait au moins 17 morts et plus de 130 blessés. Les autorités précisent qu'aucune piste n'est écartée, « tous les groupes hostiles à l'Inde sont dans le viseur », précise le ministre. Le Premier ministre Manmohan Singh a fait pour sa part le déplacement hier 14 juillet dans la capitale économique indienne pour rendre visite aux victimes et faire un point sur la situation.

Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis

« Je suis venu à Bombay pour partager la peine profonde de ses habitants ». C’est avec un air grave que le Premier ministre Manmohan Singh a prononcé ces mots, devant un hôpital de la capitale financière.

Il a également félicité les autorités fédérales de Bombay pour leur aide efficace envers les victimes, et promis une indemnisation de 30 000 euros par famille de personne décédée. Celle ci vient se rajouter aux 80 000 euros avancés par l’Etat de Bombay.

L’enquête, elle, avance doucement. La police est en train de chercher des pistes dans les enregistrements de caméras de sécurité placés sur les lieux des attentats. Les principaux suspects sont toujours les moudjahidines indiens, dont une cellule semble s’être réveillée ces derniers mois. Ce groupe a déjà mené plusieurs attentats, dont le dernier en date dans le pays, près de Bombay l’année dernière.

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