Série d'attaques-suicide contre des bâtiments officiels dans la province d'Oruzgan

Sept kamikazes ont attaqué en début d'après-midi de ce jeudi 28 juillet plusieurs bâtiments, dont le complexe abritant les bureaux du gouverneur de la province méridionale d'Oruzgan et du chef d'une milice supplétive de l'Otan. Le dernier bilan fait état de vingt et un morts, tous des civils, et trente-huit blessés. Les combats ont duré cinq heures. L'attaque a été revendiquée par les insurgés talibans. Ces affrontements ont eu lieu à Tirin Kot, la capitale provinciale, bastion de l'insurrection.

Ce sont encore les symboles du pouvoir qui sont pris pour cible. Les assaillants ont attaqué le bureau du vice-gouverneur de la province, ainsi qu'une base de miliciens qui travaillent pour les troupes étrangères de l’Otan. Les insurgés ont eu recours à des attaques-suicide, suivies d'assauts. Les combats ont duré plusieurs heures, l'aviation de l'Otan est intervenue.

Les cibles des talibans n'ont pas été atteintes ni le vice-gouverneur, ni le chef de la milice n'ont été blessés... mais cette attaque témoigne d'une capacité militaire incontestable de la part des assaillants.

L'attaque a eu lieu dans une province limitrophe des fiefs talibans du Helmand et de Kandahar, eux-mêmes frontaliers du Pakistan. En avril, un rapport du ministère américain de la Défense faisait état d'une « amélioration évidente de la sécurité » dans le sud du pays en général, et en Oruzgan en particulier. Depuis cette date, les calendriers de retrait des forces étrangères se sont précisés. Les insurgés sont à l'offensive.

Depuis quelques semaines, ils multiplient ce type d'attaques audacieuses, efficaces contre les sites sensibles, contre les hautes personnalités, mais également contre les soldats étrangers (dont le départ est programmé), contre l'armée et la police. La police  afghane à qui la prise en charge de la sécurité du pays est en cours de transfert.

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