Ce sont encore les symboles du pouvoir qui sont pris pour cible. Les assaillants ont attaqué le bureau du vice-gouverneur de la province, ainsi qu'une base de miliciens qui travaillent pour les troupes étrangères de l’Otan. Les insurgés ont eu recours à des attaques-suicide, suivies d'assauts. Les combats ont duré plusieurs heures, l'aviation de l'Otan est intervenue.
Les cibles des talibans n'ont pas été atteintes ni le vice-gouverneur, ni le chef de la milice n'ont été blessés... mais cette attaque témoigne d'une capacité militaire incontestable de la part des assaillants.
L'attaque a eu lieu dans une province limitrophe des fiefs talibans du Helmand et de Kandahar, eux-mêmes frontaliers du Pakistan. En avril, un rapport du ministère américain de la Défense faisait état d'une « amélioration évidente de la sécurité » dans le sud du pays en général, et en Oruzgan en particulier. Depuis cette date, les calendriers de retrait des forces étrangères se sont précisés. Les insurgés sont à l'offensive.
Depuis quelques semaines, ils multiplient ce type d'attaques audacieuses, efficaces contre les sites sensibles, contre les hautes personnalités, mais également contre les soldats étrangers (dont le départ est programmé), contre l'armée et la police. La police afghane à qui la prise en charge de la sécurité du pays est en cours de transfert.