L’accident a eu lieu à la nuit tombée lorsqu’une patrouille française qui avait quitté la base de Nijrab s’est trompée de route et s’est trouvée bloquée dans une impasse. Les occupants du dernier véhicule militaire du convoi ont alors aperçu les phares d’une voiture qui se dirigeait vers eux.
Les militaires français ont tout d’abord tenté d’alerter ses occupants en leur faisant signe avec un pointeur laser, la voiture ayant poursuivi sa route les militaires ont procédé à des injonctions puis à des tirs de semassions avant d’ouvrir le feu sur le véhicule. Trois passagers ont été tués : une femme, un homme et un enfant. Il y a eu également trois blessés qui ont été pris en charge par les services médicaux de la force internationale.
Assez régulièrement les militaires de la force internationale d’assistance sont confrontés à des situations comparables. Les convois militaires circulent sur les mêmes axes routiers que les civils afghans dans les embouteillages la tension monte de manière perceptible dans les blindés français.
Quinze jours après l’attentat suicide de Joybar dans lequel cinq soldats français ont trouvé la mort, l’armée française redoute plus que jamais ce type d’attaque à partir d’un véhicule ou par le biais d’un porteur de bombe. Après l’accident de mardi une enquête a été ouverte mais l’armée française reconnaissait hier soir sa responsabilité dans ce drame.