C'est une nouvelle cérémonie lourde de gravité et de recueillement pour le président Sarkozy qui n'a guère eu le temps de quitter son costume de chef des armées et de chef de guerre depuis le défilé du 14 juillet 2011 endeuillé par la mort de six militaires français en Afghanistan, suivi d'une septième victime quelques jours plus tard dans un accrochage avec les talibans.
Sept morts en quatre jours, soixante-dix en dix ans. C'est à tous ces soldats « tombés dans l'accomplissement de leur devoir en Afghanistan », souligne l'Elysée, que Nicolas Sarkozy rendra hommage ce mardi matin en présence des membres du gouvernement.
« Il faut savoir finir une guerre »
Un hommage national aux Invalides, triste répétition de la même cérémonie conduite il y a maintenant deux ans, lorsque dix soldats avaient péri dans une embuscade près de Kaboul. « L'émotion étreint chaque Français », avait alors déclaré le président.
Les mots seront sans doute semblables ce mardi matin, même si la situation a radicalement changé avec le retrait annoncé d'Afghanistan. « Il faut savoir finir une guerre », a martelé le chef de l'Etat, la semaine passée lors d'une visite éclair à Kaboul.
Reste à expliquer à nouveau « que le sacrifice de ces soldats n'aura pas été vain ». Il en va de sa crédibilité comme chef des armées, mais également comme futur candidat à la présidentielle.