Semaine tragique pour l’armée française en Afghanistan

La série noire se poursuit pour l'armée française en Afghanistan avec un total de sept morts en moins d'une semaine. Après la mort d'un soldat lundi 11 juillet, puis celle de cinq autres, le mercredi suivant, lors d'un attentat-suicide dans la vallée de Kapisa, jeudi 14 juillet, on apprenait la mort d'un soldat membre des forces spéciales lors d'un accrochage dans la vallée d'Alassay.

Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier

Le commando de marine patrouillait dans la vallée d’Alassay lorsqu’il a été pris sous le feu des insurgés au milieu de la vallée.

Il menait une opération de reconnaissance, conjointement avec la police afghane, pour couper la route aux insurgés. Ce soldat faisait partie des forces spéciales. Ces forces spéciales avaient été mises en place en Afghanistan pour opérer lors de la libération des deux journalistes de France 3, pris en otage en décembre 2009.

C’est justement dans la vallée d’Alassay que les otages avaient été détenus. Cette vallée est un des bastions stratégiques des insurgés en Kapisa. Les combattants qui viennent du Pakistan passent par là pour se rendre vers le nord du pays ou vers Kaboul.

Lorsque les soldats français mènent des opérations dans cette vallée, ils essuient très souvent des tirs des insurgés. Les militaires n’ont pas réussi à tenir durablement des parties de cette vallée jusqu’à présent.

L’armée française sait qu’elle doit améliorer la sécurité dans la vallée d’Alassay pour envisager de transférer la province de Kapisa aux forces afghanes, en vue d’un retrait.

Dix-huit soldats français ont été tués en Afghanistan en 2011. C’est l’année la plus meurtrière pour l’armée française depuis le début de la guerre.

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