Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier
Une cérémonie a eu lieu ce dimanche matin au quartier général de la police en présence de plusieurs ministres afghans. C’est maintenant l’armée et la police afghanes qui sont en charge de la sécurité de la province. Les soldats de l’Otan resteront en appui pendant douze mois encore si nécessaire.
Habitée par la minorité ethnique Hazara, persécutée au temps des talibans, la province a été un îlot de paix dans le pays en guerre ces dix dernières années. Mais récemment, des incidents sont survenus au nord de la province.
Pour des raisons de sécurité, la passation de pouvoir n’avait pas été annoncée. Outre Bamyan, deux provinces, dont Kaboul et quatre villes, doivent être transférées aux Afghans ces jours-ci. Le fait qu’il n’y ait pas de cérémonie commune le même jour montre à quel point les autorités craignent une attaque des insurgés, qui perturberait le processus.
Le prochain groupe de zones prêtes à être transférées sera annoncé l’automne prochain. La France s’attend à ce que le district de Surobi, dont elle a la responsabilité, soit inclus.
Cette transition a lieu parallèlement à un désengagement des troupes étrangères. Vendredi, 650 soldats américains ont quitté le pays et ils ne seront pas remplacés.