Avec notre correspondante à Jakarta, Solenn Honorine
Il était 10 heures du matin, l’heure de la messe dans cette région majoritairement chrétienne, lorsque les explosions du mont Lokon ont atteint leur niveau le plus violent depuis le début de l’éruption.
Le volcan a craché ses cendres et d’autres débris à 3 500 mètres de haut et de lourdes fumées continuaient à s’en échapper pendant des heures, sans toutefois affecter le trafic aérien à l’aéroport international de Manado, situé à une vingtaine de kilomètres seulement.
Le mont Lokon, l’un des 129 volcans actifs d’Indonésie, ne connaît normalement pas d’éruptions trop destructrices, bien que ses pentes fertiles soient loin d’être vides : une trentaine de milliers de paysans y vivent de la récolte du café et des clous de girofle. Près de 5 000 d’entre eux ont été évacués vers des écoles des environs depuis plusieurs jours, en attendant la levée de l’alerte.
Et si la colère du volcan provoque parfois des moments de panique, pour l’instant, l’éruption n’a fait qu’une seule victime, une femme morte d’une crise cardiaque alors qu’elle fuyait les environs du volcan.