Pour le gouvernement japonais, les 6 000 tonnes d’eau traitées par l’usine de décontamination après deux semaines de réglages sont une première bonne nouvelle. Pour Goshi Hosono, le conseiller du Premier ministre japonais Naoto Kan, c’est même un pas de géant, crucial, qui réglera le problème de l’eau contaminée.
Cette communication, largement reprise dans les médias, semble être une annonce particulièrement optimiste face à une situation sur la centrale que l’on sait très dégradée. Mais malgré le peu d’information provenant de l’opérateur Tokyo Electric Power, on sait qu’Areva a construit avec ses filiales, dans l’urgence, une usine de décontamination qui devrait pouvoir traiter 500 tonnes d’eau par jour. L’opérateur compte utiliser cette eau en circuit fermé pour refroidir ses réacteurs accidentés et espère aussi résorber les 100 000 tonnes d’eau radioactive qui inondent déjà la centrale.
Car l’eau radioactive est partout et menace de se déverser dans la mer, sans compter les 500 tonnes d’eau que l’on doit rajouter chaque jour pour éviter le pire et la pluie qui tombe maintenant sur les réacteurs à nu.