Japon : deux défis pour les ingénieurs de la centrale de Fukushima

Au Japon, les ingénieurs de la centrale nucléaire de Fukushima sont confrontés à deux défis : poursuivre le refroidissement des réacteurs accidentés et se débarrasser des eaux polluées qui s'accumulent de façon dangereuse. Alors que l'usine de décontamination des rejets toxiques est toujours arrêtée en raison d’un niveau de radiation trop élevée.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Les ingénieurs de la centrale de Fukushima doivent tout à la fois réactiver l’usine de décontamination, car il n’y a plus de capacité de stockage pour l’eau hautement radioactive, et réduire la radioactivité dans les bâtiments abritant les réacteurs numéro 1, 2 et 3 de la centrale dont le combustible a fondu dans les heures qui ont suivi le séisme et tsunami.

Le taux d’humidité est aussi trop élevé à l’intérieur du bâtiment numéro 2 pour permettre aux ouvriers de vérifier les instruments de mesure, d’injecter de l’azote dans le réacteur pour empêcher une autre explosion d’hydrogène.

Certains experts soupçonnent Tepco, l’opérateur de la centrale, de vouloir procéder à de nouveaux dégazages de vapeur au risque d’aggraver les dépôts de substances radioactives dans l’air, sur la terre et l’océan.

L’usine de décontamination de l’eau radioactive a été arrêtée en raison d’un niveau de radiation trop élevée : 110 000 tonnes d’eau hautement radioactive inondent les installations de la centrale et risquent à tout moment d’être déversées dans l’océan Pacifique.

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