C'est surtout un message de transparence et de responsabilité à l'égard de l'ensemble de la communauté internationale que Goshi Hosono, le conseiller spécial du Premier ministre japonais, est venu délivrer ce mardi 14 juin 2011 à Paris. Car à ce stade, la situation sur le site de la centrale demeure extrêmement fragile et nos interlocuteurs ne nous l'ont pas cachée : il est trop tôt pour envisager une sortie de crise rapide et heureuse. Trop tôt également pour s'interroger sur l'avenir énergétique de l'archipel.
Mais Goshi Hosono promet qu'il n'y a pas de tabou. « A un moment ou à un autre, il faudra que nous ayons un débat national sur la politique énergétique du Japon. Il faudra laisser les gens choisir, a ainsi déclaré le conseiller de Naoto Kan. Nous allons nous orienter vers davantage d’énergies renouvelables mais, en même temps, il faudra aussi proposer l’utilisation de l’énergie nucléaire ». Si l'heure n'est pas encore au débat, ces questions devraient être posées lorsque la situation se sera stabilisée.
En attendant, Goshi Hosono affirme que les procédures de contrôle des installations vont être profondément modifiées. Il assure qu'elles échapperont, désormais, au lobby pro-nucléaire japonais.