Avec notre correspondant à Tokyo, Fréderic Charles
Les Japonais n’ont jamais été aussi nombreux à vouloir renoncer à leurs 54 réacteurs nucléaires. Peut-être parce que la crise à Fukushima s’installe dans la durée.
Le nombre d’ouvriers gravement irradiés atteint la centaine, selon la chaîne de télévision NHK. Près de 7 800 travailleurs sont intervenus sur le site depuis le début de l’accident mais seuls 1 800 ont bénéficié d’un examen médical approfondi. Aujourd’hui, le gouvernement force Tepco, l’opérateur de la centrale, à procéder d’ici la fin du mois à l’examen approfondi de ses ouvriers travaillant à proximité des réacteurs.
Chez huit autres ouvriers, un taux d’iode radioactive dans leur glande tyroïde a été décelé. Un taux qui correspond à une dose dépassant le niveau de 250 millisievert fixé par les autorités pour les ouvriers à la centrale. Une exposition de 250 millisievert équivaut à une dose cumulée de 400 radiographies de l’estomac et accroît les risques de cancer.